Vers l’horizon, au large de la Côte Vermeille, leurs formes effilées, leurs voiles triangulaires et
leurs couleurs chatoyantes tracent leurs silhouettes. Elles attisent aussi la curiosité des touristes
qui les admirent, amarrées, le long des quais du port de Banyuls-sur-Mer.
De quelle histoire témoignent ces embarcations restaurées par des passionnés ?
Entre 1860 et 1960, un siècle durant, ces sardinals furent un trait d’union entre la Méditerranée
et les hommes. Chaque jour, ces marins quittaient la terre ferme à bord de la Santa Espina,
Fleurs des Eaux, Claire et Maxime, l’Idéal, pour ne citer qu’elles… Autant de noms évocateurs
des patrons qui les avaient fait construire aux chantiers Bonafos, Colomines, Hollet ou Barbe,
tous implantés au village de Banyuls. Au large de Mare Nostrum, ces catalanes, comme il est
coutume de les appeler en ces rivages roussillonnais, emportaient leurs équipages, poser leurs
filets, en quête de sardines et d’anchois. Une vie rude mobilisée autour de la pêche qui anima
l’économie locale et forgea l’identité d’une communauté humaine.
Voulu par L’ASAME, « Banyuls sur Mer, un Siècle de Catalanes », entre photos et témoignages
d’époque, depuis les cahiers de Pierre Massot, jusqu’aux documents de la prud’homie de Banyuls,
raconte l’aventure de femmes et d’hommes tutoyant la mer. Elle préserve aussi une mémoire vive
telle une invitation à découvrir un héritage précieux.