Un port de Déesse

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Les gendarmes de Port-Vendres sont sur les dents. Ce jeudi 17 octobre 1963 au petit matin, ils examinent le corps d’un pêcheur qui habitait le quartier cosmopolite de la Citre. Une noyade mystérieuse à une époque où le port de la Côte Vermeille connaît de grands bouleversements. Le commerce, avec l’Algérie devenue indépendante, est réduit au strict minimum. Les pieds-noirs, nombreux à s’installer dans la petite cité portuaire, transforment radicalement les méthodes de pêche artisanales. Ils font naître force rivalités et animosités. Une plongée insolite dans l’histoire de Port-Vendres.
/– Eh ben ! Ils ont dû en trouver des trucs pas catholiques, parce que, la nuit, il y en avait des allées et venues à bord, dit un autre pêcheur, en clignant de l’œil.
Je ne vois pas du tout à quoi ils peuvent faire allusion.
– C’est sûr. On sentait bien que ça finirait mal un jour ou l’autre, hein ? Vignaud, il était de plus en plus violent avec tout le monde, intervient une ravaudeuse. /… Moi, je vais pas vous mentir ; je suis content d’en être débarrassé !

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